dimanche 18 mars 2018

La racine des choses



La racine des choses

 
 Une explication scientifique de l'origine de l'univers en termes simples

 Traduction d'une partie d'un texte récent dont je n'ai pas trouvé l'auteur : https://therealrootofthings.files.wordpress.com/2018/03/the_root_of_things.pdf




Les observations
 
Conclusions logiques nécessaires basées sur l'état le plus simple possible : rien.


1. Le rien n'est pas stable.

C'est le plus facile. Si rien était stable, il n'y aurait pas quelque chose (réalité physique) à discuter ici. Rien n'est pas dans la permanence de la stabilité. Il est dépourvu de stabilité. Tant qu'on y est, rien n'est pas 'aucune chose'. C'est le vide. Voir Alan Watts pour une interprétation occidentale du vide, ou l'un des nombreux textes orientaux. 

2. Le rien n'a pas de propriétés physiques.

C'est une sorte d'évidence, mais nécessaire à énoncer. S'il avait des propriétés physiques (ou toute autre propriété inhérente), ce ne serait pas rien. L'absence de stabilité n'est pas une propriété intrinsèque. C'est le contraire. Ce que rien possède ce sont des potentiels, mais ceux-ci ne sont implicitement pas définissables. 'Potentiel' est une autre façon d'appréhender l'absence de stabilité. Rien n'est pas un point. Il est clair qu'il n'est pas localisable. C'est simplement l'état pré-existant.

3. Le rien est le précurseur nécessaire de la réalité physique.

Un peu plus difficile. Ici, précurseur ne se réfère pas à un ordre dans le temps, mais seulement à la qualité pré-éminente de la nécessité. En fait on ne peut avoir de matérialité sans avoir rien comme référence. Ce n'est pas si facile à comprendre, mais voir les points 4, 8 et 9 pour des pistes de réflexion. Notez que si vous pensez que l'univers a commencé à partir de quelque chose (une singularité, un big bang, une particule de dieu...), ces raisonnements soulèvent automatiquement la question : Qu'y avait-il en conséquence avant cette chose, s'il y avait quoi que ce soit? 
Après y avoir réfléchi un moment, j'ai la conviction que vous arriverez à la conclusion que rien a été le précurseur de n'importe quelles "première chose ou choses" imaginées. Ceux qui pensent que l'univers est essentiellement dans un état stable ne sont tout simplement pas disposés à traiter les questions de prééminence, d'évolution et de complexité croissante ; ils feraient bien de s'interroger sur la deuxième loi de la thermodynamique.

4. Le rien est créateur.

Quand le rien se manifeste, ça génère quelque chose => qualités (par ex. stabilité)/propriétés physiques/espace/champs/énergie/matière/etc.  

5. En même temps que l'émergence de la matérialité se forment les caractéristiques de cette réalité physique particulière et donc de ses limites.

Avec l'émergence de la matérialité, il y a des spécificités concernant cette matérialité particulière et, par définition, ces spécificités fixent les limites de cette matérialité. Les limites sont en fait définies par, et définissent également, les propriétés de cette réalité. Cette dernière phrase ne se mord pas la queue : C'est simplement de la logique appliquée. La description d'une réalité physique indique les qualités positives de même qu'elle indique simultanément les limites de ces qualités, chacune étant une sorte de miroir de l'autre.

6. Une fois que l'existence physique a commencé à émerger, le rien est en relation avec cet univers.

 Hou la! Ceci est un peu plus difficile. Quoi? Vous pensiez que les points précédents étaient difficiles? La nature du rien tel qu'il était " avant " que tout univers émerge ne disparaît pas simplement parce que quelque chose ou n'importe quoi d'autre existe. Rappelez-vous que le rien peut être pensé comme un potentiel. Le fait que le rien essentiel est toujours présent est dû au fait que le temps n'existe qu'en tant que chose qui émerge du rien. Par rapport au rien en soi, le temps n'a pas de sens. Parce que le temps est un événement unidirectionnel, il ne peut avoir un impact rétrograde sur le rien. De même, l'existence de la matière, de l'énergie, etc. n'a pas d'impact rétroactif sur le vide. Cependant, l'émergence d'une réalité physique entraine une forme de stabilité pour cette occurrence de la réalité, en raison de sa relation avec l'instance du vide dont elle émerge. Émergence est l'expression clé. L'émergence depuis le vide est en cours et donc la relation entre le rien et l'univers se poursuit. L'existence continue de la relation (tension) est ce que j'appelle la " stabilité relative ". Dans cet état plus stable (jamais complètement stable), cette réalité physique spécifique a une relation unique avec cette présence spécifique du vide.
Le concept de cette "présence spécifique du vide" n'a de sens que pour ce "cas spécifique de réalité physique". Depuis cette réalité le point de vue est celui d'une espèce de rien qui n'est pas visible et qui n'existe pas en dehors de sa relation avec cette réalité physique particulière. Cette relation (relativement) stable permet à la fois à une circonstance spécifique du vide et à son occurrence spécifique correspondante de la matérialité de se poursuivre indéfiniment dans le cadre approximatif de leur relation existante. Ils ont besoin l'un de l'autre pour que cette relation particulière (de tension) se poursuive.

7. Le rien reste en relation avec un univers qui en émerge, mais il n'est pas immuable.

 Le vide maintient une relation avec une réalité qui émerge. Cela signifie que les caractéristiques d'une instance du vide changent, mais seulement en harmonie avec les changements dans les caractéristiques de cette instance spécifique de la réalité à laquelle elle est liée. Le point 4 signifie également que la nature créatrice de cette relation se poursuit indéfiniment. Au fur et à mesure qu'une matérialité spécifique continue d'émerger, des changements dans ses caractéristiques adviendront mais ils ne seront pas des violations du caractère fondamental de cette réalité particulière ou de ce rien particulier.

8. Le rien établit un sens directionnel.

 Du point de vue d'une réalité physique émergente, le précurseur nécessaire à la matière (c'est-à-dire rien) est vu comme étant là " avant " que la matérialité n'existe. Rien est l'état pré-existant. Quand le rien se manifeste, il crée une succession ordonnée ainsi que les catégories mêmes de la progression (ex. dimensionnalité, temps, évolution, etc.), donc une orientation. Si les multivers ne sont pas interdits, la question de leur existence n'a pas de sens. L'orientation signifie que vous ne pouvez pas revenir au " début " et, d'une manière ou d'une autre, faire une boucle dans un autre univers à des fins de comparaison.

9. Le rien est la base par rapport à laquelle un univers physique est perceptible.

 Cela signifie que nous mesurons tout par rapport à rien, d'une manière ou d'une autre. Très souvent, ce n'est pas évident que c'est ce que nous faisons, mais c'est ce que nous faisons. Le principe du rien est la base (l'arrière-plan) de nos perceptions sensorielles et de nos conceptions. Ce que nous percevons comme quelque chose dans cet univers apparaît de la manière dont elle le fait uniquement par rapport au rien précurseur dont elle est issue. La question peut aussi être inversée : l'existence de l'univers implique rien (c'est ainsi que j'ai compris que rien était là) [jeu de mots en anglais : the existence of the universe implies nothing (which is how I came to understand that nothing was there]. C'est l'une des façons d'étudier la relation entre rien et un univers.
Il n'y a pas de points d'ancrage absolus dans la mise en œuvre physique d'un univers. Seul le rien fournit l'absolu nécessaire pour être utilisé comme toile de fond stable. L'absence originelle de stabilité dans le rien ne change pas. Ainsi cette instabilité du précurseur est absolue et donc toujours fiable.

10. Peu importe les caractéristiques (y compris les limites) de toute manifestation spécifique de la réalité physique, une fois qu'une telle manifestation est initiée, elle continue à se produire.

 C'est évident dans notre univers en constante expansion. Mais il n'est pas nécessairement en expansion de la façon dont les scientifiques l'imaginent actuellement. La continuelle irruption de la matière est aussi une implication directe des points 4 et 8, et est le résultat de la relation avec le vide. Au lieu d'une tension qui sépare les choses, ce type de relation est créatif. Elle entraîne les choses dans l'existence (instabilité supplémentaire). Jusqu'à ce qu'un univers particulier soit " plein " (une contradiction évidente), de nouvelles choses, de nouvelles catégories et de nouvelles qualités continueront d'émerger, indéfiniment.

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